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informer les autres de ce qui se passe

04 Jan

Pour la création d’une Maison de l’éducation artistique et culturelle

Publié par Ahossan Jean-yves Tanoh alias Bibi

Inventons un lieu où se croiseraient écrivains, artistes, enseignants, élèves et étudiants : une maison pour réfléchir ensemble et pour transmettre la culture à tous.

 

Si la littérature contemporaine, dans ses formes diverses, s’est «mise en scène» ces dernières années, on oublie souvent qu’un mouvement plus profond et moins «visible» s’est dessiné aussi, et lui a ouvert les portes des classes et des amphis où se rendent désormais chaque jour des écrivains. Question : quand les écrivains rencontrent des élèves, des étudiants, quand ils se prêtent au jeu de la «leçon», très sérieusement, pour recomposer une «matière» scolaire, dont ils font un art, que se passe-t-il ? Et que reste-t-il, dans la mémoire de celles et ceux qui les ont écoutés, de cette rencontre d’un texte, d’une voix, de quelqu’un qui écrit ?

Ce moment laisse toujours une trace, et des meilleures, toute différente soit-elle d’un auditeur à l’autre. La littérature, si bien représentée partout à travers de nombreux festivals, doit aussi être présente et soutenue dans le grand chantier, plus que jamais d’actualité, de l’éducation artistique et culturelle. La Maison des écrivains et de la littérature, depuis trente ans, a donné le ton en ouvrant la voie de cette rencontre littéraire «en chair vive», pour citer Miguel Torga, et ses programmes nationaux sont uniques en Europe.

L’art et la matière

C’est là, dans cette rencontre subtile et nécessaire entre l’élève et l’écrivain, que se joue sûrement l’avenir du désir de lire et d’aimer la littérature, de la reconnaître comme cet art qu’elle est au même titre que les autres, musique, peinture, cinéma… Et c’est grâce à l’adhésion des écrivains et à l’effort déployé par les structures et les équipes d’enseignants, que la littérature prend sa place légitime dans les fondamentaux de l’Education nationale.

Les deux ministères de la Culture et de l’Education accompagnent aujourd’hui ce mouvement pour que le «peuple de lecteurs» espéré soit un fait. C’est une bonne nouvelle, car quelque chose se passe dans cette conjonction d’auteurs, de professeurs et d’élèves, qui donne autrement accès aux arcanes d’un texte. Et plus le texte à l’origine de la rencontre possède reliefs, creux et failles, plus il résiste et plus les élèves veulent s’y aventurer.

Nous sommes nombreux à désirer que cette situation se multiplie, à vouloir travailler ensemble, parce que nourris d’un désir d’agir pour tous. La lecture est un levier, l’interprétation des textes fait appel au dialogue, à l’échange, à la reconnaissance d’autrui. Les auteurs portent en eux le chant de leurs ouvrages, ils savent le transmettre. Invitons-les davantage encore, inventons toutes formes possibles pour que ce petit miracle d’une illumination advienne, pour qu’un lecteur naisse à la beauté d’un texte, à son entendement. Les arts s’inspirent, s’épousent, s’empruntent, s’hybrident.

Alors regardons toute la vastitude du chantier, qui déborde la cause littéraire et qui l’entraîne ! Imaginons un lieu interdisciplinaire qui n’existe pas encore, où se croiseront écrivains, artistes, enseignants, chercheurs, une «maison» pour réfléchir ensemble et mieux situer «l’éducation artistique et culturelle» dans l’horizon de la transmission d’une culture pour tous.

 

Par Un collectif de personnalités civiles et politiques  — 27 novembre 2017 à 18:35

 

 

 

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